05 Citations de Wole Soyinka qui susciteront en vous un éveil!
- maganymagazine
- 6 juin 2020
- 4 min de lecture

En plus d'être le premier auteur africain et la première personnalité noire à recevoir le PRIX NOBEL DE LITTERATURE, Wole Soyinka est également un metteur en scène incroyable. Du roman au théâtre, en passant par la poésie, Soyinka s'est essayé à tous les registres littéraires possibles. L'une des parcitularités de l'auteur, reste sa façon assez spéciale de retranscrire au travers de sa plume et de ses pièces de théâtre, la complexité du continent africain et les défits auxquels les africains doivent faire face, étant pris au piège entre leurs réalités d'une part et le regard que porte l'occident sur la race noire, d'autre part.
Dans ses oeuvres telles que " La danse de la forêt ", " Le lion et la perle " ou encrore " Afriques : Climat de peur ", on note dans les écrits de Soyinka, non seulement des formes de satire des sociétés politiques africaines, mais également des incitations à l'éveil de la jeunesse africaine. Si vous n'avez jamais lu du Soyinka, ni pris connaissance de ses paroles pleines de sagesse, voici pour vous, quelques citation de Wole Soyinka qui susciteront en vous un éveil, une prise de conscience sur la condition de la l'homme noir dans le monde actuel.
Pour moi, la justice est la condition première de l'humanité.
Cette citation nous renvoie directement au slogant " No Justice, No Peace ", du mouvement " BLACK LIVES MATTER ". Eut égard aux recents évenements, aux bavures policières qui se sont amplifiées dernièrement et qui ont coûté la vie à plusieurs personnes de couleur noire ( Adama Traore, Georges Floyd,...), la justice reste le seul moyen d'apaiser les tensions. Cette justice tant recherchée aux Etats-Unis et scandée en France, " Justice pour Adama " démontre un éveil de la part de la part de la communauté noire dans sa globalité. Justice que Wole Soyinka dit être, la première condition de l'humatié, sous-tend une notion d'égalité entre les races. Il s'agirait donc pour les peuples noirs de revendiquer cette égalité.
L'homme meurt en tous ceux qui se taisent devant la tyrannie.
Et si vous disiez non au silence? Le silence face à l'injustice, face à la tyrannie, face au despotisme, face aux inégalités en tous genres... Ce qu'il faut comprendre à travers ces mots de Soyinka, c'est que si un homme se tait face à l'injustice, il n'est plus un homme. La part d'humanité en lui meurt avec son silence. Il y a lieu de noter là, une invitation à lever le point face à ce qui nous parait injuste, ou mal. Une fois de plus, les mots de Soyinka écrits il y a bien des années déjà, trouvent force d'application dans le contexte actuel. Assa Traore l'a d"ailleurs dit : " Une société sans justice est une société qui appelle à la révolte. "

Il n’y a qu’une seule demeure pour le mollusque, un seul abri pour la tortue, une seule coquille pour l’âme humaine. Il n’y a qu’un seul monde pour l’esprit de notre race. Si ce monde dévie de son cours et se fracasse sur les rochers du néant, quel monde nous donnera asile ?
On n'a qu'une seule vie, un seul monde, un seul univers, un seul '' chez soi ". ll faut se battre pour conserver l'équilibre de ces endroits qui nous sont chers. L'équilibre de ce monde qui un jour ne sera plus le notre, mais celui de nos enfants. Martin Luther King, Nelson Mandéla et tant d'autres, se sont battus pour que naissions dan sun monde de paix, de liberté, d'égalité, de fratinité. Un monde qui aujourd'hui, ne cesse de dévier, de se fracasser peu à peu sur les rochers du néant. Quel monde donnera alors l'asile à nos enfants? Si nous ne nous battons pas pour fixer ce monde, pour balayer les injustices, les vices et maux en tous genres, dans quel monde nos enfants vivront-ils quand nous ne serons plus là?
Il ne faut jamais tenir une situation politique pour acquise, ni sous-estimer la détermination du quasi-Etat, dont le recours instinctif à la règle de la peur comme arme de combat pousse les plus belles intelligences d'un pays à l'exil, liquide les autres et paralyse les forces créatrices d'un peuple dynamique.
Soyinka dans cet etrait de son oeuvre " Afriques : Climat de peur ", parle de comment les jeunes africains quittent leurs pays, leur continent à cause de ce climat de peur qui a été instauré par les dirigeants,... Cette peur qui paralyse les forces créatrices du peuple dans ce sens où un peuple ne peut s'épanouir dans la peur, dans la crainte, dans la tyranie. Un peuple qui ne se sens pas libre de parler ou d'agir, ne se sentira pas libre de créer, dans son propre pays. ET donc, il s'exil et le fait ailleurs. Depuis peu, la jeunesse africaine parle de rentrer en Afrique, pour la reconstruire. Ce retour est-il possible tant que la peur instaurer règne encore?
Enfin une vraie guerre ! Une guerre sans raison… Comme elles doivent être.
Une guerre pour la paix, pour l'égalité, pour les droits, pour la justice. Par guerre, ici, il ne faut pas entendre une guerre au sens tricte du terme. Mais plutôt, une guerre au sens large. Une guerre contre les injustices qui règnent dans ce monde. Une guerre menée par ceux qui ne veulent plus se taire, ceux qui sont prêts à scander, à se battre pour reconstruire ce monde fracassé, à lever le point, à lutter pour la justice, pour l'égalité et pour le respect qui leur est dû. Enfin une vraie guerre!

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